Dans les rues de Barcelone

C’est la première fois que je visite l’Espagne. À première vue on ne voit que les palmiers qui bordent les routes aux côtés des bâtiments de pierre aux architectures atypiques. Les rues sont propres, la foule semblent être une notion inconnue pour cette ville. Le soleil se reflète sur les fenêtres, la couleur jaunâtre de son coucher éclaire les rues pavées et donne un ton idyllique à Barcelone. Puis la nuit tombe à mesure que l’on se balade dans le centre ville à la recherche des fameux tapas. Il est 22h30, à cette heure-ci on pourrait croire que les ruelles se remplissent de même que les bars. Les sièges sont en réalité vides. Les vitrines aussi. C’est dehors que le spectacle prend place. Les gens crient, oui ils crient, les espagnols sont du genre très démonstratifs lorsqu’il s’agit de causer. Je dois bien avouer que malgré l’ambiance festif qui règne, ce n’est pas sans méfiance que nous marchons. On se sent observé, des regards insistants, menaçants parfois. L’obscurité me permet d’échapper à certains d’entre eux, faisant mine de n’avoir rien vu. 

Nous trouvons un bar, quelques tapas encore à disposition sur le comptoir, des serveuses très peu chaleureuses qui ne semblent attendre que la fin de leur service. La bière est bonne, les amuses bouches quant à eux semblent dater de la veille, rien de bien transcendant pour une ville qui se veut être le centre de cette pratique culinaire. 

Les rues sont sales, des tas de poubelles pleines jonches sur le sol et s’alignent au pied des murs tel les rangées des spectateurs aux défilés Jean-Paul-Gaultier. Des bâtiments qui, au premier abord, semblent tristes. Les balcons sont vides, certaines enseignes commerçantes sont toujours ouvertes elles en revanche. J’en viens à me demander quand est-ce que ces personnes vont rentrer chez elles.
Au final c’est nous qui rentrons à l’appartement. C’est donc sur une note décevante que je me couche. Une ville que j’avais imaginée transpirer de joie, de danse, d’artistes et de nourriture colorée ne m’a au final renvoyé qu’un sentiment d’oppression et de danger. L’heure n’a peut-être pas joué en sa faveur.

Demain est un autre jour, demain le soleil surplombera la ville, les mauvaises fréquentations attendront chez elles que la nuit tombe à nouveau pour pouvoir sortir. Demain je découvrirais sûrement la ville sous un autre angle, avec ses couleurs vives et ses sourires. 

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